Au premier coup d’œil, l’esthétique extérieure de la Clio 5 dégage une impression de déjà-vu, ce qui ne sera pas le cas de sa rivale, la nouvelle Peugeot 208 II. Certains diront qu’il s’agit d’un simple restylage de la Clio 4. La critique serait hâtive car, de la carrosserie jusqu’à la plateforme CMF-B en passant par l’habitacle, cette génération est 100 % inédite. De plus, Renault rétorque avec de solides arguments.
D’une part, le style de la Clio 4 a fait l’unanimité et continue de le faire puisque la citadine termine commercialement sa carrière en beauté (progression des ventes en 2018). Leader des ventes en France, et numéro 2 en Europe, derrière la Volkswagen Golf, la Clio n’avait aucune raison de tout chambouler. A la manière de la compacte allemande, la française évolue en douceur tout en gommant les imperfections de son aînée. Phagocytée par le Captur, la Clio break Estate n'aura pas de descendance, d'autant plus que le Captur II (fin 2019) va grandir.
Au niveau du gabarit, la Clio 5 reste quasiment identique. Elle est plus courte de 14 mm (4,05 m de long), et les millimètres gagnés sur le porte-à-faux avant (21 mm) et l’empattement (6 mm) sont reportés sur le porte-à-faux arrière (+ 15 mm). Une fois familiarisé avec cette nouvelle Clio, les différences esthétiques avec la Clio 4 prennent du relief. Si les formes sensuelles, tout comme les poignées arrière encastrées, sont préservées, cette cinquième génération gagne en caractère. La signature lumineuse avant avec les crochets, les projecteurs full LED (de série sur toutes les finitions), le capot nervuré, la calandre agrandie et le bouclier plus marqué dynamisent la face avant et renforcent la personnalité de la Clio.
Expressive, la Clio l’est aussi à l’arrière avec une nouvelle signature lumineuse en forme de C et des feux 100 % LED (de série sur toutes les versions) plus imposants. Les designers ont aussi travaillé sur le hayon arrière qui mord davantage sur les montants C pour améliorer la visibilité de trois quarts arrière, l’un des points négatifs de la Clio 4. Idem pour l’accès au coffre qui est nettement plus large et régulier qu’auparavant. Sa capacité passe à 391 l (la meilleure de la catégorie), soit 91 litres de plus obtenus grâce au double plancher de coffre, mais également à des habillages latéraux moins encombrants qui rendent la soute plus cubique. Bien vu aussi, le caisson de basses du système audio Bose ne réduit pas le volume utile. Seul bémol, le seuil de chargement est haut perché afin de protéger le hayon et d'éviter ainsi de plomber la note de réparabilité, essentielle dans le calcul de la prime d’assurance.
La Clio V inaugure le "Smart Cockpit" Première constatation, on retrouve un tout nouveau "Smart Cockpit" composé d'une grande tablette verticale de 9,3 pouces, qui surplombe des touches "piano", et d'un combiné d'instrumentation 100% numérique personnalisable mesurant de 7 à 10 pouces selon les niveaux de finition (Renault annonce notamment une version "R.S. Line" directement inspirée par Renault Sport et une nouvelle orientation du design de la signature "Initiale Paris"). Qualité des matériaux en hausse et personnalisation La planche de bord est elle aussi 100% inédite. Elle se découpe désormais en trois parties, avec une coiffe au revêtement moussé, un bandeau central gainé et personnalisable, et une zone inférieure où l'on retrouve notamment la boite à gants. Dans le même temps, les aérateurs centraux et latéraux ont été redessinés, le volant s'est affiné et la console centrale a été rehaussée. Cette dernière reçoit en outre une animation lumineuse sur son bord extérieur et accueille un chargeur à induction pour smartphone.
Au-delà des considérations stylistiques, Renault a particulièrement œuvré sur la qualité perçue. Le profil de la voiture en est le meilleur exemple puisque les plastiques en bas des portes laissent place à une baguette chromée, les montants centraux des portes adoptent un traitement laqué et le contour des vitres est intégralement chromé, des éléments qui caractérisent la finition Initiale Paris, tout comme l’antenne en forme d’aileron de requin. Autre exemple, le double joint d'isolation des portes et la sonorité mate à leur fermeture.
La qualité passe aussi par une rigueur dans l’assemblage des pièces et le réglage de leur jeu. Sur ce point, les ingénieurs ont, très tôt dans le projet, peaufiné quelque 400 sections de carrosserie. Idem pour l’aérodynamique qui a été améliorée grâce à l’abaissement du véhicule (jusqu’à 30 mm), le resserrement de la voie arrière ou le montage de déflecteurs dans les passages de roues avant. La Clio est comme le bon vin, elle se bonifie avec le temps.
Source et crédits photos : www.renault.fr, www.autoplus.fr et www.largus.fr