Le durcissement du barème du malus est particulièrement marqué pour l’exercice 2020, d’autant que le tour de vis est multiple. Les chiffres à retenir.

Quel est le seuil minimal du malus 2020 ?

A la lecture de la grille du malus écologique 2020, la première mauvaise nouvelle concerne l’abaissement du seuil minimal, surtout que cet abaissement est deux fois plus important que celui instauré lors de la dernière évolution en date du barème. En effet, entre les exercices 2018 et 2019, le seuil minimal avait été « seulement » abaissé de 120 à 117 g/km. Cette fois, le serrage de ceinture est bien plus significatif, puisque la grille du malus 2020 débutera à 110 g/km. Autant dire que les nombreux modèles situés entre 110 et 116 g/km vont soudainement être concernés par une taxation allant de 50 à 190 euros pour cette tranche qui se trouvait jusque-là en zone neutre.

Quel est le montant minimal ?

L’abaissement du seuil minimal est doublé d’une autre mauvaise nouvelle pour les automobilistes concernés, en l’occurrence la hausse du premier montant du malus. Alors qu’en 2019, la grille débute à 35 euros pour 117 g/km, son point de départ l’an prochain se situera à 50 euros pour 110 g/km. A titre de comparaison, un malus de 50 euros équivaut cette année à un niveau d’émissions de dioxyde de carbone de 120 g/km.

Quel est le seuil maximal ?

C’est au sommet de la grille du malus 2020 que se situe le durcissement le plus notable. En effet, en 2020, le seuil maximal interviendra dès 173 g/km. Un gros écart par rapport au plafond de cette année, fixé à 191 g/km. De quoi compliquer la tâche des constructeurs veillant autant que possible à ne pas dépasser ce seuil maximal. Ainsi, des modèles de gabarits relativement réduits, qui ne sont pas qualifiés de « gros pollueurs », pourront craindre l’an prochain de faire face au malus maximal.

Quel est le montant maximal ?

Au même titre que le bas de la grille, le sommet de celle-ci est crédité du phénomène de « double peine ». En effet, en 2020, l’abaissement du seuil maximal est doublé de la hausse du malus le plus élevé. Celui-ci atteindra désormais 12 500 euros pour des émissions de dioxyde de carbone débutant à 173 g/km (NEDC). Une véritable double peine, étant donné que le malus maximal est actuellement fixé à 10 500 euros pour 191 g/km. L’an prochain, ce montant correspondra plus ou moins à un niveau d’émissions de 169 g/km (10 488 euros)…

Quand passe-t-on du cycle NEDC au WLTP ?

Au 1er juin 2020, le malus écologique transitera de la norme NEDC à celle du WLTP, mais sans changer la teneur de son barème. La grille, composée de 64 tranches de prix, sera graduée de la même manière, avec un premier malus à 50 euros et un sommet fixé à 12 500 euros. Ce qui change, naturellement, c’est la correspondance de chaque tranche avec le niveau d’émissions qui lui est associé. Ainsi, celui-ci est relevé de 28 g/km pour correspondre à la norme WLTP, davantage en phase avec les émissions réelles que la norme NEDC. Concrètement, le premier malus débutant à 110 g/km en NEDC correspondra à un niveau d’émissions de 138 g/km en WLTP. Idem pour le maximum de 12 500 euros, au-dessus de 172 g/km en NEDC et 200 g/km en WLTP.

Source : www.auto-moto.com / Google Image

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